Depuis le 11 mai 2020, le port du masque est vivement recommandé dans l'espace public et obligatoire dans les transports en commun, les taxis, ou VTC ne disposant pas d'une vitre de protection en plexiglas. Il est également encouragé dans les commerces : "un commerçant peut subordonner l’accès de son magasin au port du masque”, a indiqué Edouard Philippe lors de la présentation du plan de déconfinement progressif, mardi 28 avril. Et les professionnels de la petite enfance, les enseignants et les collégiens devront s'y astreindre.
Quels sont les différents types de masques de protection ? Pour qui ?
Le masque FFP ou masque de protection respiratoire
C'est un appareil de protection respiratoire (norme NF EN 149) destiné à protéger celui qui le porte à la fois contre l’inhalation de gouttelettes et contre des particules en suspension dans l’air, qui pourraient contenir des agents infectieux. Le port de ce type de masque de différentes formes (coque, 2 plis, 3 plis, becs de canard…) est plus contraignant (inconfort thermique, résistance respiratoire) que celui d’un masque chirurgical. Sa durée d'utilisation est de 8 heures.
Le masque chirurgical ou anti-projections
C'est un dispositif médical destiné à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Il protège également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis, mais l'Afnor souligne qu'il « ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air. » Ce masque constitue également un geste barrière en diminuant la fréquence des contacts main-bouche. Sa durée d'utilisation ne doit pas dépasser 4 heures.
Le masque « alternatif » ou « grand public » à usage non sanitaire
Il appartient à la catégorie de masques à usage non sanitaire et est destiné à compléter les gestes barrières et de distanciation sociale. Ces masques répondent à des normes sanitaires spécifiques pour filtrer les gouttelettes infectieuses.
L'association UFC-Que Choisir atteste qu'un masque artisanal en tissu n’est efficace que le temps de quelques courses à l’extérieur : il faut le mettre en place au moment de partir, après s’être lavé les mains, et attendre d’être rentré pour l’ôter. Selon elle, « un nettoyage s’impose après chaque utilisation, sans excès. L'Afnor recommande un lavage cycle coton à 60 °C, au moins 30 minutes. Il est également conseillé de le mettre ensuite au sèche-linge ou d'utiliser un sèche-cheveux « car il ne doit pas rester d’humidité ». Enfin, une fois propre, il ne pas faut pas oublier de vérifier que le masque n'a pas été abîmé. « S’il a la moindre usure ou déformation, le masque doit être jeté car son efficacité n’est plus certaine. »
Il est indispensable d'adopter certaines recommandations qui s'appliquent à tous les masques. Avant tout, il est indispensable de se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique avant d'en mettre un, puis avant et après l'avoir enlevé. Il faut l'appliquer de façon à recouvrir le nez et la bouche et veiller à l’ajuster au mieux sur son visage.
Il ne doit pas être touché ou déplacé.
Après avoir bu ou mangé, le masque doit être changé, de même lorsqu'il est humide. Il doit par ailleurs être enlevé par ses attaches sans être touché. Il devra être isolé dans un sac plastique tout comme les gants et les mouchoirs usagés, à conserver 24 heures avant de le mettre dans un container à déchets.
Après quelques semaines de généralisation du port du masque nombreux sont ceux qui disent qu’il est difficile de respirer avec un masque. Porter un masque est contraignant et encore plus difficile si on stresse, si on est sujet aux crises d'angoisse, ou si l'on est habituellement claustrophobes...
Oppression, suffocation, panique, sensation d’étouffement...c’est la cata !
Pourquoi ces sensations désagréables ?
Le masque est un écran, il limite notre amplitude respiratoire et diminue l'apport d'oxygène. La sensation de manquer d'air et d'étouffer peut s’installer, ça s'appelle l'hypoxie.
Par ailleurs, le port du masque favorise la ré-inspiration d'une partie de l'air que l'on vient juste d'expirer, chargé en CO2 (le dioxyde de carbone). Cela peut entraîner une hypercapnie: un excès de CO2 dans le sang. Cet excès provoque facilement des somnolences ou des sensations d'engourdissement.
Notre comportement respiratoire va changer et nous allons respirer par la bouche car naturellement nous pensons « prendre plus d’air » qu’avec le nez. Cette habitude va dégrader le mécanisme de respiration, entrainant stress, oppression, suffocation, panique et même des crises d’angoisses.
Quelques conseils pour vous aider à vivre mieux avec un masque
- ACCEPTEZ : Pour vivre le port du masque il faut accepter qu’il est indispensable à nos sorties. Bien qu’il bouscule nos habitudes, qu’il nous déplaise esthétiquement ou qu’il nous rappelle à chaque moment ce climat de craintes, il nous faut l’accepter pour aider notre corps à vivre avec.
- RESPIREZ CALMEMENT : garder l’inspiration et l’expiration par le nez, soyez calmes, détendus, vous pouvez faire quelques séances de respiration en conscience avec votre masque à la maison pour que les habitudes s’installent.
- FAITES UNE PAUSE : dès que vous vous sentez inconfortable, prévoyez votre plan de sortie pour retirer votre masque en toute sécurité et prendre l’air quelques minutes. Profitez-en pour faire de profondes inspirations et expirations. Cela vous aidera à vous oxygéner et vous détendre.
Le changement le plus basique nécessitant presque toujours une adaptation, on estime qu'il faut environ 21 jours pour qu'un comportement nouveau devienne une habitude, alors laissez-vous du temps pour vivre ce changement.
NE RESTEZ PAS SEULS : des méthodes naturelles peuvent vous aider à ne pas subir cette situation, n’hésitez pas à consulter un praticien de médecine douce (naturopathe, sophrologue) pour vous aider avec des outils adaptés et naturels.