De l'exceptionnel au permanent
Le télétravail a fait rêver, a été envié, apprécié et est brusquement devenu un mode de travail, figure imposée d’une crise sans précédent.
Certaines entreprises avaient déjà des plans de continuité d’activités datant de la fameuse grippe aviaire nom de code H1N1, d’autres avaient des accords de télétravail avec de multiples clauses venant sécuriser les modalités d’application.
Il a souvent été demandé aux managers de trouver les critères d’application même s’il était difficile pour eux de trouver les bonnes règles et de faire face aux libertés d’un management « à l’aveugle » s’appuyant sur la confiance et l’autonomie.
Ancienneté, jours privilégiés de la semaine, statut du collaborateur, niveau de qualification, notations… les critères ont été plus inventifs les uns que les autres et pour ceux qui n’y répondaient pas, de la crispation, de jalousie se sont vite installés.
Et puis est arrivée la pandémie, nom de code COVID et là ....
ça zoom ou ça teams ?
Plus d’accord quel que soit-il, juste la nécessité de sauver l’entreprise et accepter à tous le travail à domicile nom de code : Distanciel !
Un confinement sans précédent ou se sont mélangés tous les critères évités scrupuleusement pendant des années, garde d’enfant et télétravail, réunions visio, tous les principes sont tombés et une organisation du travail s’est imposée.
Le télétravail s’est mis en place au milieu du salon, dans la salle à manger, une installation souvent loin des standards ergonomiques pourtant si précieux en entreprise mais c’est la guerre après tout il faut faire comme on peut.
Puis cette situation s’étire, le dos souffre, le cou souffre, le mental s’effondre, l’isolement s’installe mais la peur est tellement diffuse que l’on ne veut pas retourner au bureau et là on nous parle de nouveaux troubles nom de code syndrome de la cabane.
Agissons maintenant !
Et les mois passent, les situations changent, un jour au travail ou un jour en distanciel, les cas de figure sont multiples et jusqu’à quand ça personne ne peut le savoir.
Alors qu’au début ce n’était pas un choix, cela devient un nouveau mode de travail laissant tellement de précédents qu’en définir les règles est un travail intensif.
Les sondages parlent, les salariés s'expriment et le ras le bol s'installe. C'est l'heure de l'écoeurement du digital pour une majorité de télé-travailleurs.
Le Medef Paris confirme une "lassitude" et conseille même d'apporter "de la chaleur ajoutée"
Des opportunités peuvent naitre des contraintes aussi mais il est fondamental de se positionner vis-à-vis de son organisation de travail et mettre en œuvre les actions nécessaires au confort, a la déconnexion et lutter contre la sédentarité et tous ses méfaits : il est temps de passer à l'action !
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